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« Les cinq principes de la propagande de guerre appliqués au discours de Rachad » ?

Réponse a’ l’article de Ahmed bensaada: « Les cinq principes de la propagande de guerre appliqués au discours de Rachad » ?

Une nouvelle fois l’APS, l’agence de la médiocrité et de la propagande au service de la Issaba, nous sort des élucubrations, des tentatives qui restent à un niveau journalistique absolument exécrable, donc nous ferons ressortir un texte, une découverte d ‘un analyste qui devient important pour le régime algérien, qui s’appelle Ahmed Bensaada.

Quand nous parlons d’une personne, nous le faisons toujours dans le respect de la personne, nous devons répondre non pas parce qu’il a émis ou  écrit des idées, c’est son droit le plus absolu, j’ai même eu un échange avec lui mais  il n’a pas eu la probité de publier une lettre que je lui ai envoyée à l’époque sur son site parce qu’ apparemment il a dit lui-même qu’il se sentait touché par la crise des années 90 dans un sens où il a eu un frère qui est mort dans un accrochage pendant qu’ il faisait son service militaire, dans ma lettre je lui ai expliqué qu’il était de son droit d’avoir de la compassion et de l’empathie comme toutes  les familles de victimes  et que nous comprenons sa douleur et que ce genre de crimes doivent  être adressés comme pour tous les Algériens.

Le problème  avec Bensaada est qu’ il se plaît  dans un rôle de soutien à cette Issaba, alors il change de tactique de terrain de prédilection en décrivant Bouchachi et Aadi comme des pantins d’organismes des Etats- Unis, ce qu’ on appelle « the regime change », qui veulent faire des changements de régimes, enfin ils sont traités comme des traîtres parce qu’ ils ont assisté à une conférence ou une ONG algérienne de Nacira Detour, porte-parole des familles des disparus, comme RAJ, auraient reçu des subventions  de quelques milliers de dollars qui sont publiés depuis plus de dix ans, là il a été dans des extrapolations qui ne tiennent pas la route.

Donc ce qu’il veut nous expliquer, c’est que le Hirak, dans sa version acceptée par Gaïd Salah, que ce Hirak qui a fait tomber Bouteflika, était presque bon parce que cela collait avec l’ équipe qu’ il privilégie, puis il a changé d’avis et décrit un Hirak qui a été dévoyé par Tabou, Bouchachi, Boumala qui étaient pour lui  des agents à la solde des Etats-Unis.

Aussi il parlait des révolutions colorées. Suite à cela un livre fut publié en défense au Hirak qui répond point par point de façon méthodique et scientifique et qui démontre que les thèses de Bensaada ne sont pas fondées. Vous trouverez le livre sur www.hoggar.org.

Pour Bensaada, il a découvert les révolutions  il y a  quelque années avec le printemps arabe, alors que Rachad étudiait depuis des années les révolutions colorées qui ont commencé en Serbie contre Slobodan Miloševic en Serbie, la naissance et la montée du mouvement OTPOR comme Srdja Popovic, la présence sur le terrain d’ex officiers américains  comme Robert Helvey qui les ont aidés et qui se sont inspirés de théoriciens de révolutions non violentes comme  Gene Sharp qui a écrit beaucoup de littérature sur les révolutions et les politiques de l’action non violente (The Politics of Nonviolent Action).

Cependant, nous, nous avons lu des écrits de Max, Gene Sharp, Ibn Taymiyya, on ne peut pas dire que nous sommes des suppôts du bolchevisme parce que nous avons lu Marx, pro-américain parce qu’on a lu Gene Sharp, salafiste parce qu’on a lu In Taymiyya …  Nous invitons les gens à se cultiver en lisant sur Marx, Gene Sharp, Ibn Taymiyya, pour comprendre les choses.

Alors, que s’est-il passé ? Ces révolutions colorées ont eu lieu et il y a eu carrément une ingérence ou interférence d’ un agenda politique américain, car ça s’est reproduit par la suite Azerbaïdjan, en Kirghizistan et en Géorgie etc…

Mais dans la lecture de Bensaada, il oublie des éléments fondamentaux de ces révolutions :

1)Elles servaient manifestement sous un certain angle pro-américain, sans pour autant dénigrer les aspirations des peuples, mais elles étaient dans le même axe que voulait lui donner ou lui insuffler les Etats- Unis à l’époque.

2) Elles ont toujours eu lieu dans des circonstances liées à des élections.

( élections trafiquées, refus populaire, révolution en couleur, poings levés…) 

Attention, la méthode n’implique pas nécessairement l’alignement ou être des vassaux des Etats-Unis ou autre. 

3) Les moyens mis en œuvre étaient conséquents.

En l’occurrence, en Serbie, beaucoup de sources assez crédibles parlaient de montants en millions de dollars pendant les événements donnés par l’ANED dont parle Ahmed Bensaada à juste titre, et par d’autres organisations américaines, mais là on parle de montant en millions de dollars et PENDANT les évènements, on ne parle pas de financer RAJ ou de financer une association de Detour ou de payer un voyage pour Bouchachi avant 2011 pour 10.000 ou 20.000 dollars ! Là ce serait comme une insulte à un pays comme l’Algérie, et aussi au régime, qu’ est censé défendre Bensaada, parce que si on pouvait abattre un régime en faisant une conférence pour Bouchachi ou en donnant 10.000 ou 20.000 dollars à Detour ou à RAJ, c’est quand même inquiétant pour un pays qu’il se sente menacé et qu’il risque de tomber à cause de cela.

Donc les niveaux de montants sont complètement différents et les buts politiques étaient quand même clairs.

Par contre la situation est complètement différente même avec les révolutions du printemps arabe, il n’y avait pas d’élections en cours, les révolutions ont démarré suite à un ras-le-bol populaire. Y a aucune évidence qui prouve qu’ il y a eu de l’argent qui a été injecté pour aider les manifestants.

Je sais que Ahmed Bensaada a découvert que Ahmed Maher du mouvement du 6 avril en Egypte avec quelques personnes ont assisté à une conférence, et encore … On parle de combien ? 10, 20  personnes ? Qui ont participé à une conférence ? Il suffit d’un séminaire pour faire tomber Moubarak et c’est fini ?

Franchement, c’est des régimes qui ne méritent pas de survivre alors.

Et le point le plus important dans toute cette affaire quand on parle de « regime change » ou de révolution colorée, c’est qu’il y a un intérêt prépondérant clair des Etats-Unis d’Amérique. Or, tout analyste serein avec une approche scientifique, méthodologique voit d’une façon qui ne laisse aucun doute dans les révolutions arabes et surtout en Algérie, que les Etats-Unis privilégient et d’une façon claire le pouvoir en place en Algérie depuis l’époque de Bouteflika jusqu’à nos jours, ils les soutiennent corps et âmes et ils sont sur la même longueur d’ondes que ce soit sur le plan sécuritaire, sur le plan d’accès à des sources énergétiques et sur le plan de l’Africom. 

La question qui se pose : Pourquoi les Etats-Unis voudraient se débarrasser d’un tel régime qui sous un angle est un vassal pour eux, et je pèse bien mes mots ?

La thèse de Bensaada ne tient donc absolument pas la route, elle a été démontée d’une manière scientifique dans le livre sus- cité qui ne peut pas se vendre en Algérie, il serait confisqué par les services, par contre Bensaada a une grosse publicité faite dans les journaux comme « elmoudjhed » l’APS, l’ENTV, mais c’était nul comme argumentation.

En plus, Ahmed Bensaada est scientifique et a une hypothèse : le Hirak est manipulé par les USA.

En tant que scientifique lorsque j ‘ai une hypothèse, je cherche des éléments, des indicateurs, des chiffres comme données qui soutiennent ma thèse et en même temps je me pose la question, est-ce que cette interprétation n’est pas aussi attaquable ? C’est ça l’approche scientifique. Je postule que si je pousse ce camion, il ira dans cette direction, mais après, je dois aussi me demander s’il n’y’a pas quelque chose qui prouverait le contraire. Bensaada ne fait pas ça : il postule que telles personnes sont des vendues, et il cherche tout ce qui ira dans cette direction. Tout ce raisonnement découle d’un syllogisme de bas étage : X a rencontré Y il y’a des années, Y connaît Z, donc X et Z sont complices.

La tribune de Bensaada a été reprise par l’APS, dont on connaît les catastrophes, comme par exemple la gifle qu’elle avait reçue de l’ONU (lorsqu’ ils avaient publié un article prétendant que l’ONU avait refusé de recevoir une plainte de l’Algérie, auprès d’un tribunal n’existant même pas). Maintenant, après que la thèse du regime change a échoué vu qu’elle ne tient pas la route du tout (« Rachad suit les Etats-Unis d’Amérique », alors que l’agenda américain n’est pas du tout celui-ci comme ça a été démontré objectivement plusieurs fois), on demande à Bensaada de s’attaquer à RACHAD.

Donc, il dissèque le discours de « l’organisation islamiste », c’est le discours de Mdjahed, Belhimer, APS, les services, plus on utilise le mot alarmiste « islamiste », plus leurs chefs dans les pays occidentaux vont faire quelque chose contre RACHAD, mais ça ne marchera pas puisqu’il y a un décalage entre le discours cohérent, constant de RACHAD et leurs bêtises et incompétence.

Bensaada est en train d’entretenir une rhétorique qui ne mène nulle part, il revient à Michel Colon comme quoi RACHAD cache l’histoire, diabolise l’adversaire, monopolise et empêche le débat alors que c’est lui qui refuse d’entreprendre un débat, je rappelle que Rachad est prêt à débattre avec Bensaada, non pas dans le but de démolir quelqu’un dans un débat ou pour faire étalage de connaissances, et avec respect et même compassion pour ce qu’il a vécu. Mais de là à soutenir cette Issaba médiocre, c’est inacceptable de la part de quelqu’un qui se présente comme chercheur.

Par exemple, il dit que RACHAD est islamiste et fait partie d’une organisation qui veut le kalifa terroriste, qui s ‘appelle « El Oumma ». Qu’en est-il de cette histoire ? un membre de RACHAD, Mohamed Larbi Zitout, a assisté à une conférence publique organisé par un forum appelé « El Oumma », dont le fondateur Hakim al-Mutayri est un opposant qui ne vit plus au Koweit mais en Turquie, qualifié d’islamiste. Mais nous ne nous en cachons pas, nous participons à des débats publics avec des personnes de tout bord. Pourquoi insister sur cette seule conférence ? Nous avons discuté avec des laïques, des personnes à l’opposé total des islamistes, puisque RACHAD croit au dialogue et assume son langage dans la transparence et ne refuse pas la confrontation dans ces idées.

Après, on nous dit « oui mais Rachad fait de la taqiyya », là, on rentre dans l’irrationnel, et ce genre d’attaques, nous les ignorons, parce que nous parlons d’une façon rationnelle, mesurable, vérifiable. Si on rentre dans le jeu des raccourcis, « Un membre de Rachad a participé à une conférence où on parlait de califat » : déjà, nous n’avons jamais parlé de califat. Mais moi, j’accepterais de participer à une discussion intellectuelle, qu’est-ce que le califat, est-ce que ça ne pourrait pas être une organisation des pays du Sud, etc., pourquoi pas ?  Pourquoi ne pas débattre, pourquoi taxer tout de suite les gens d’êtres inférieurs qui n’auraient pas le droit de parler de sujets, pourquoi on pourrait parler de débats intéressants comme l’Internationale Socialiste et pas d’autres choses ? Venez en parler et peut-être même que vous aurez gain de cause intellectuellement dans ce débat. Rabaisser l’autre à chaque fois, rabâcher « organisation islamiste », c’est lassant. Nous ne forçons personne à partager notre vision qui, nous le croyons, sont partagés par la plupart des hirakistes, nos idées fortes sont publiques, et nous refusons catégoriquement l’ingérence étrangère.

Si nous reprenons le raisonnement de Bensaada, je pourrais aussi faire une déduction, je ne la fais pas mais je pourrais : il y’a un centre appelé centre français de recherche et de renseignement, dont le président est Eric Denecé, qui dit lui-même qu’il a collaboré avec les anti-communistes au Cambodge ou en Birmanie pour la protection de Total contre la guérilla locale, il s’est rendu au Maroc, et il a créé un centre pour conseiller les officiels français. Nous ne portons pas de jugement de valeurs, je ne vais pas juger le fait d’avoir des centres de recherches ayant leur agenda dans leur pays. Sauf que Bensaada collabore avec le centre français de recherche et de renseignement ! En utilisant les mêmes méthodes, je peux dire qu’il est au solde des services français mais je ne le fais pas, malgré que cela soulève des questionnements. Et Bensaada a encore d’autres accointances.  Mais je ne fais pas ce genre d’accusations car j’estime qu’il y a toujours de

l’humanité dans l’humain, je veux juste qu’il se rende compte de ses bêtises lorsqu’il s’attaque à RACHAD sans arguments.

Bensaada accuse aussi RACHAD d’être des « qui-tue-quistes ». La guerre a été terrible et a fait des morts dans les deux camps. C’est de votre droit de parler de la mort de votre frère dans la guerre de 90 qui était un jeune qui faisait simplement son service militaire. Mais si on parlait également de ceux qui ont été broyés par certains de vos amis ? Car Bensaada se montre à la télévision algérienne à un colloque auquel participait en même temps Abdelaziz  Medjahed dont on connaît le rôle pendant les années 90. Un des subordonnés à l’époque de Medjahed, Habib Souaïdia, parle de son rôle, allez le lire, pourquoi ne pas le questionner ?

Balayez devant vos portes avant de vous attaquer à RACHAD.

Cette Issaba, cette bande qui sévit en Algérie, perd les pédales, ils n’ont plus d’arguments, ils vont vers leur fin, ils représentent l’échec et la décadence, la fourberie et aussi quelque part le crime, parce qu’ils savent que leur fin est proche. Parce que cette révolution pacifique, unie, qui s’appelle Hirak du peuple algérien finira par chasser toute cette bande pour effectivement construire l’état de droit, l’état démocratique algérien et assurer dignité et prospérité à tous les citoyens et citoyennes.

Mourad Dhina