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La Issaba continue de diaboliser le mouvement Rachad

Plusieurs chaînes médiatiques et à leur tête la télévision officielle, ont diffusé jeudi soir 7 avril 2022, un enregistrement monté d’une personne qui était présenté comme « l’émir d’un groupe terroriste » dont les membres ont été arrêtés à Skikda, où il affirmait qu’il y avait eu « des contacts » avec le mouvement Rachad et que les dirigeants du groupe étaient « assurés de l’accord de Larbi Zitout ou du mouvement Rachad pour une coopération » afin de renverser le régime.

L’absurdité de l’accusation de coopération avec des organisations armées ne peut être décrite que comme une flagrante calomnie, et le mouvement Rachad nie catégoriquement les allégations de coopération, de coordination ou de communication entre lui et des individus ou des organisations qui adoptent la violence ou l’action armée, et il met quiconque au défi de trouver la moindre preuve de coopération, quel que soit son niveau ou sa nature, avec des individus ou des organisations qui prônent la violence.

Pour rappel, le régime militaire a accusé le mouvement Rachad durant la première année du Hirak de servir un agenda franco-atlantique, puis dans la deuxième année, il l’a accusé de travailler pour le Qatar et la Turquie, et dans la troisième de travailler pour le Maroc et l’entité israélienne, et le voilà en cette quatrième année, l’accusant de collaborer avec des groupes armés algériens.

La mafia militaire, comme la désigne le peuple, tient deux discours, un discours pour l’étranger décrivant le mouvement Rachad comme islamiste et violent, et un discours pour l’intérieur accusant le mouvement Rachad de travailler pour des partis extérieurs comme une main étrangère.

Ces « aveux » sont une nouvelle scène misérable de la série ventriloque, car en réalité, ceux qui parlent sont des agents du renseignement qui se servent de détenus soumis à la contrainte. La persistance du régime dans ces comédies de mauvais goût, que les Algériens appellent ironiquement « Dahdouhiyat », est une autre preuve de la débandade et de l’épuisement des ruses du régime pour essayer de persuader et de son attirance pathologique pour les idées archaïques.

Le Mouvement Rachad souligne une fois de plus qu’il œuvre pour un changement pacifique afin d’établir un État civil démocratique, un État de droit et une bonne gouvernance, et qu’il ne croit pas à l’État théocratique ou à la violence comme moyen de changement du régime.

Le peuple, qui a choisi la voie du Hirak, a irréversiblement adopté une approche pacifique et non-violente, et la Isaba reste le seul parti qui appelle à la violence et qui la pratique à des degrés divers selon les circonstances et les crises auxquelles il est confronté.

Dans son communiqué du 4 décembre 2021, le mouvement Rachad a annoncé avoir pris contact avec plusieurs procédures spéciales des droits de l’homme de l’ONU, concernant sa désignation arbitraire comme organisation terroriste par le régime militaire en Algérie, considérant que les conditions d’inscription de Rachad sur la liste des organisations terroristes constituent une violation manifeste du droit d’association et de réunion, ainsi qu’un détournement des dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme.

Il est regrettable de constater que certains journaux et chaînes reprennent la version du régime militaire, même si l’histoire elle-même contredit ce qui avait été publié par ces mêmes plateformes il y a deux ans, car elles avaient précédemment rapporté en décembre 2020 la nouvelle de la mort de Leslouss Madani, et puis voici que le même  » Leslouss Madani  » en chaire et os, fait des déclarations dans le cadre des confessions télévisées en avril 2022! Soit le défunt a été ressuscité, soit ces médias ont vendu leur conscience professionnelle et n’ont pas fait le minimum de ce que leur dicte le devoir journalistique qui est celui de vérifier l’information. Ils se sont laissés aller à propager la propagande des militaires et parfois même à la surenchérir.

Il est également paradoxal que tous les journaux et chaînes en Algérie n’aient même pas mentionné le témoignage vivant du citoyen Sami Dernouni, dans lequel il racontait comment les services de renseignement l’ont torturé à l’électricité, l’ont menacé, lui et sa fille, de viol, puis lui ont fait croire qu’ils allaient l’égorger.

Il est déplorable que la presse algérienne transmette des témoignages fabriqués de toutes pièces dans les sous-sols des services de renseignement et cache les témoignages de ceux qui y ont été torturés.

Nul doute que ces comédies de mauvais goût ne trompent personne, ni en Algérie ni à l’étranger, et que le mouvement Rachad poursuivra sa lutte pacifique afin de contrecarrer ces plans et établir un état de justice, de vérité et de droit auquel le peuple algérien aspire depuis des décennies.

Mouvement Rachad,

le 22 avril 2022