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Communiqué à propos de l’intensification de la répression.

Les attaques de la Issaba contre le Hirak se sont multipliées ces dernières semaines et la cadence de la répression s’est accélérée et se manifeste désormais sous différentes formes. Les arrestations abusives et détentions arbitraires des citoyens se généralisent. Les brutalisations, et les harcèlements et agressions sexuels s’abattent sans distinction sur toutes les franges de la société : femmes et enfants, jeunes et moins jeunes n’échappent plus à cette escalade de violence. Sont particulièrement ciblés les étudiants, les journalistes, les militants politiques et les activistes associatifs, dont des membres de Rachad.

En outre, les campagnes de dénigrement contre les Hirakiens se sont intensifiées visant des associations, des partis, des mouvements, et des simples citoyens – à l’intérieur ou à l’extérieur du pays – contestant leur patriotisme, les accusant de traitrise, et les présentant comme des « agents à la solde de l’étranger », des « violents », voire « proches du terrorisme » ! Ces opérations d’intox sont menées en usant des moyens et des ressources de l’Etat, par l’activation des bras sécuritaires, médiatiques, académiques, administratifs et judiciaires de la Issaba qui recourt aussi à ses soutiens à l’étranger qui œuvrent pour faire échouer toute transition démocratique dans notre pays.

Depuis son avènement en février 2019, le Hirak est resté fidèle à ses deux principes cardinaux : l’unité et le caractère pacifique, ce dont le monde entier en est témoin. Quant au pouvoir déliquescent et dénué de la moindre légitimité, il semble œuvrer dans le sens du durcissement de sa stratégie pour venir à bout du Hirak qui continue de résister pour la troisième année consécutive. La constance du Hirak dans son unité et sa non-violence a fini par accabler la Issaba, ce qui explique son orientation actuelle vers un ostentatoire discours de traîtrise et d’intimidation. Son dessein inavoué semble être celui de pousser les Hirakiens, et particulièrement les plus jeunes, vers une réaction violente aux détentions et à la torture. Cette même stratégie sordide fut déjà exploitée par le passé par ce même clan militaire irresponsable ce qui avait aspiré le pays dans un sombre tourbillon de violence. Il est probable que l’intensification de la répression du Hirak se poursuive durant les semaines à venir, et jusqu’à la tenue de la mascarade électorale annoncée pour le mois de juin, et sera accompagnée par d’autres affaires fomentées et fabriquées de toute pièce, dans le but de donner du crédit à l’invraisemblable action de propagande en cours.

La Issaba devrait se rendre enfin à l’évidence que le peuple algérien est désormais plus conscient que jamais et qu’il n’est plus disposé à céder à de telles manipulations burlesques, à l’image de ce mauvais feuilleton « Dahdouhien » qui ne trompe personne, mais dont la funeste finalité est de distiller le discours de la violence et inspirer aux esprits les viles pratiques factieuses pour mieux justifier les atteintes aux droits des citoyens et particulièrement celui à l’expression et à la manifestation pacifique. Manifestement, le pouvoir sera seul tenu responsable de tout éventuel acte de violence qui ne pourrait d’ailleurs émaner que de son approche machiavélique entretenue à l’encontre du Hirak.

Les récentes absurdités extravagantes de la Issaba au pouvoir indiquent que cette dernière a vraisemblablement perdu tout sens de la réalité et représente par conséquent une menace imminente pour l’Etat algérien. Le Hirak populaire quant à lui, foncièrement engagé pour la paix et soucieux de l’unité et de la souveraineté du peuple algérien, reste absolument déterminé à poursuivre sa lutte pacifique et civilisée, dans l’espoir de voir l’avènement d’un Etat de droit en Algérie.

Mouvement Rachad
28 avril 2021