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Communiqué : Anticipant sa faillite, le régime met en marche la stratégie de la répression préventive

Syndicalistes, opposants pacifiques, journalistes, militants des droits de l’homme sont devenus les cibles prioritaires du régime. Incapable de gérer le pays alors qu’il profitait d’une aisance financière qui aurait pu faire sortir définitivement l’Algérie des incertitudes du lendemain, le régime ne sera certainement pas plus à même d’apporter de solutions alors que le prix du […]

Syndicalistes, opposants pacifiques, journalistes, militants des droits de l’homme sont devenus les cibles prioritaires du régime. Incapable de gérer le pays alors qu’il profitait d’une aisance financière qui aurait pu faire sortir définitivement l’Algérie des incertitudes du lendemain, le régime ne sera certainement pas plus à même d’apporter de solutions alors que le prix du pétrole dégringole dangereusement.

Devant la certitude de l’explosion sociale à venir, en raison des mesures impopulaires qui sont prises et qui frapperont les plus démunis, le régime a choisi de réprimer toute forme de contestation. Ayant prouvé son incompétence, sa corruption, le régime n’a cessé de mentir au peuple concernant la réalité économique du pays et a donc choisi de recourir à ses vieilles habitudes : la matraque et la justice aux ordres !

La matraque d’abord : Avant hier un dispositif sécuritaire disproportionné a encerclé sur la place de la Grande Poste les manifestants contre la réforme de la retraite et de l’érosion du pouvoir d’achat avant de les disperser violemment. Il s’agit encore une fois de montrer qu’on ne peut manifester pacifiquement dans notre pays et que de toute façon la police reste la plus forte …et la plus nombreuse.

Quant à la « Justice », elle a une nouvelle fois sévi hier à el Bayadh: avant même  le procès de Hassan Bouras devant le tribunal correctionnel de la ville, la police a violemment arrêté tous ceux qui étaient venus des quatre coins du pays pour assister au procès et exprimer leur solidarité et apporter leur soutien au journaliste. Avant même le verdict, un impressionnant dispositif de sécurité s’est déployé autour du palais de justice pour prévenir toute contestation, la police connaissant apparemment d’avance la décision allait être rendue ! Une année de prison ferme avec mandat d’arrêt à l’audience assortie de 200.000. DA d’amende est désormais le prix à payer pour tous ceux qui oseront parler.

Tant que le régime a disposé de moyens financiers confortables pour acheter la paix sociale, il a toléré, dans une certaine mesure, un niveau de contestation « acceptable », notamment pour soigner son image à l’étranger.

La répression qui s’amplifie depuis quelques mois vise à faire peur au peuple et lui signifier que la « récréation est terminée ». Or ce que semble ignorer ce régime est que la répression préventive mène à la répression généralisée qui conduira inexorablement à sa chute.

Le mouvement Rachad réaffirme son soutien à tous les syndicalistes, défenseurs des droits de l’homme et activistes pacifiques et les appelle, ainsi que toute la classe politique, à s’unir et œuvrer pour faire sortir l’Algérie de l’impasse et lui faire éviter le chaos auquel la mène un régime en perdition.

Secrétariat du mouvement Rachad
29 novembre 2016