S’abritant derrière le qualificatif de progressiste, qu’il dénie par ailleurs à tous ses adversaires politiques qu’il voudrait faire disparaitre de la scène, politique au moins, Dr Saïd Saâdi (DR.SS) a publié le 28 mars 2020 dans les colonnes du site « L’Avant-Garde » une opinion intitulée « Rachad : la confirmation totalitaire » [1] comme réponse à l’article de Rachad « Saïd Saâdi : Réveil de la tentation éradicatrice » [2] publié le 17 mars 2020, qui était lui-même une réaction au pamphlet de DR.SS du 14 mars 2020, « Rachad : Tentation totalitaire » [3], troisième épisode de sa série intitulée « Confusion », où il entretient effectivement la confusion des idées et propage les fake news.
Qu’apporte DR.SS de substantiel pour répondre aux arguments présentés par Rachad ? Rien. DR.SS a le pouvoir du boniment mais l’impuissance de la conversation. Son texte est un classique de projection narcissique : il falsifie et déforme les propos de notre réponse à son attaque sans provocation, il déploie sa batterie usuelle d’anathèmes idéologiques, joue à la victime, et projette sur Rachad ses propres manquements (initiation des hostilités idéologiques, exploitation de la trêve sanitaire, etc.). Cette nouvelle diatribe, ennuyante par sa longueur et son style tortueux, répétant ce qui a été déjà dit dans la précédente, démontre encore une fois que son auteur n’est animé que par la haine de ses adversaires, et qu’il reste incapable d’assumer la responsabilité de sa propre déchéance politique.
Par exemple, DR.SS attribue gratuitement à Rachad une multitude de plateformes médiatiques, de nombreux centres et organisations qui y seraient affiliées. Il distribue gracieusement les cartes d’adhésion à Rachad à quiconque l’arrange pour étayer son argumentaire fallacieux : accuser un mouvement politique fondé sur le principe de la non-violence et qui a toujours condamné la violence d’où qu’elle provienne, de le persécuter voire de le violenter !
DR.SS affirme sans retenue ni hechma que « l’aveuglement avec lequel des responsables de cette obédience ont incité les populations, notamment les jeunes, à poursuivre les manifestations en pleine pandémie de coronavirus, est proprement sidérant. » Faux (un de plus que les dix précédents que DR.SS a pris le soin de compter). On est plein dans le fake news, car Rachad a publié le 16 mars 2020 un « Communiqué sur le contexte sanitaire » [4] qui affirme que « compte tenu du contexte sanitaire critique au niveau mondial résultant de la propagation rapide de la pandémie COVID-19 et de la haute probabilité de son expansion en Algérie dans les jours et semaines à venir, le mouvement Rachad voit la nécessité d’arrêter temporairement les marches populaires. […] Le mouvement Rachad affirme que les marches populaires ne sont qu’un instrument du Hirak et que leur suspension temporaire pour des considérations de santé publique ne signifie nullement l’arrêt du Hirak qui se poursuivra sous toutes les formes garantissant la sécurité des citoyens. »
Pour rappel, DR.SS a été définitivement dégagé du Hirak. En narcissique qui a des difficultés à s’accommoder du fait que le Hirak l’a renvoyé à la piètre figure du passé qu’il est, du fait que le RCD ne gravite plus autour de lui, il cherche vraisemblablement à instrumentaliser Rachad dans ses luttes d’arrière-garde au sein de ce parti. Il souhaite utiliser le Rachad-bashing comme tremplin pour une remise en selle dans une scène politique qui l’a vomi. Rachad ne tombera pas dans ce piège.
Nous sommes d’accord avec vous, DR.SS, sur un point, et nous reprenons votre conclusion et vous la renvoyons : Notre société n’est pas la vôtre. Nous n’appartenons pas au même monde moral ni au même univers intellectuel. L’instrumentalisation de la laïcité et la corruption, pour les besoins de la politique politicienne, de la notion même de démocratie n’a nulle part accouché d’une société de fraternité, de paix, de justice et de liberté.
Références :
[1] https://bit.ly/2JlFdnP
[2] https://rachad.org/fr/?p=1670
[3] https://bit.ly/38YqsBJ
[4] https://rachad.org/fr/?p=1663
